Prise de notes de l'équipe 3 sur la séquence 3

1.  Rappel sur les rôles

  • Le rôle de noteur consiste à :
    • prendre en note tout ce qui est dit,
    • utiliser des abréviations judicieusement
    • évaluer quelles parties du discours de l’enseignant sont superflues.
    • => Le noteur est un rôle qui développe l'écoute active.
  • Le rôle de réviseur vise à :
    • ajouter des détails aux notes brutes,
    • corriger des erreurs de compréhension,
    • insérer des éléments complémentaires à la compréhension comme des définitions, ou les éléments culturels
    • => Le réviseur est un rôle qui développe la maîtrise du français écrit et la correction de la langue
  • Le rôle du commentateur est de :
    • mettre l’emphase sur les parties importantes en surlignant des passages dans les notes
    • noter les faits et gestes de l’enseignant qui donnent des indices sur l’importance du contenu (expressions faciales et intonations)
    • ajouter des références web trouvées durant le cours et faire des liens avec les lectures obligatoires du cours.
    • => Le commentateur est un rôle qui développe le sens des priorités et la recherche de ressources documentaires (littératie numérique).
  • Le rôle du questionneur consiste à :
    • découper les notes prises selon la structure que l’enseignant donne à son cours en ajoutant des sous-titres et en numérotant les sections du document commun de prise de notes
    • créer des questions en lien avec la matière qu’il serait plausible d’avoir à l’examen, sans hésiter à les poser à l’enseignant si cela est nécessaire.
    • => Le questionneur est un rôle qui développe l’esprit critique et contribue à la vue d’ensemble.
  • Tous les rôles sont complémentaires et interdépendants. Ils ont aussi une valeur ajoutée équivalente sur la tâche d’écoute d’un cours.

SÉANCE 1

Contexte:

Phèdre est une tragédie, donc a une fin tragique pour

Phèdre: -victime d'une fatalité divine

             -issu d'une famille maudite (sœur Ariane)
             -aime Hyppolite, fils de son mari
             -Phèdre tombe malade à cause de cet amour (détérioration physique et moral)
             -elle évite de prononcer le nom du fils de Thésée car sa lui évoquerait une douleur trop intense (sa amène sa
          présence)

Phèdre n'est jamais dans une situation sereine.

Fils d'Egée: Thésée: père d'Hyppolite

REPÉRAGE:

Champs lexicaux:

CL religion: "lois de l'hymen", "Athènes", "âme", "Vénus", "temple", "autels", "j'adorais", "déesse", "dieu"
CL feu et passion: "brûler", "feux redoutables", "Vénus", "incurable amour", "j'adorais", "fumer", "brûlait"
CL partie du corps: "yeux", "corps", "sang", "flancs", "main", "bouche", "pied"
CL du sens: "vis", "rougis", "palis", "voyaient", "parler", "sentis", "reconnus", "implorait", "voyant"
CL du mal: "mal", "ennemi", "trouble", "âme éperdue", "feux redoutables", "tourments inévitables", "de victimes",

           "remèdes impuissants", "En vain"

Un mot peut appartenir à plusieurs champs lexicaux

Rhétorique:

périphrase: "fils d'Egée"
personnification: "Athènes me montra"
gradation: "je vis, je rougis, je palis"
opposition: "je rougis, je palis"
oxymore: "superbe ennemi", "incurable amour"
polysyndète: "et transir et brûler"
hyperbole: "feux redoutables", "J'offrais tout à ce dieu que je n'osais nommer"
parallélisme: "incurable amour remèdes impuissants"
métonymie: "ma main brûlait l'encens"

Syntaxe:

Les accumulations montrent le flux de parole, le discours spontané, irrationnel de Phèdre.
Il y a quelques phrases exclamatives qui permet de faire ressortir la colère liée a une certaine peur.
Il y a aussi des phrases juxtaposés, des propositions.

Système d'énonciation:

L'expression de Phèdre n'est pas organisé ce qui témoigne de sa folie naissante.
On n'est dans la vénération, elle fait des actions qui fait revivre son amour.
Le passé-simple exprime les actions dans le passé. Elle essaye de lutter contre cet amour et les Dieux.
L'imparfait montre au contraire qu'elle laisse cette passion l'envahir.
Le pronom personnel "je" montre qu'elle est au centre de ses occupations.

Versification:
rîmes riches: "redoutables", "inévitables" → fatalité, voué à l'échec.

MOTS CLÉS: mal, fatalité, passion, amour, folie.

Problématique: En quoi la passion de Phèdre la transforme t'elle en victime ?

SÉANCE 2:

Etude analytique de Phèdre, scène 2 et 3'

1) Mettez en évidence les différentes étapes de l'aveu de Phèdre

Vers i à 6: Phèdre parle de Vénus qui est cruelle envers elle, qui la fait souffrir
Vers 6 à 9: Phèdre fait porter la responsabilité sur Hippolyte
Vers 9 à 12: Phèdre se résigne et réclame la mort à la déesse pour mettre un terme à sa souffrance
Vers 20 à 22: Phèdre éprouve des remords envers son époux

2)-Comment Hippolyte est-il présent dans la tirade?

  -L'absence de réponses de celui-ci est-elle perceptible?
  -A-t 'elle une influence sur les paroles de Phèdre?

En parlant d'Hippolyte, Phèdre le rend présent.
Cependant on percept tout de suite qu'il n'est pas sur scène car il n'y a aucune réponse de sa part.
Son absence influencent les paroles de Phèdre car ça lui permet de s'exprimer en toute liberté.

3) Comment s'exprime la violence (gestuelle et verbal)?

Vocabulaire dure de la vengeance et de le souffrance, hyperbole, elle interpelle Vénus par les impératif. elle peut se frapper, se jeter au sol... violence quelle retourne contre elle pour se faire voir comme une victime et plus comme une coupable.

4) En prenant appuis sur les CL, expliquer comment se mêle les notion de fatalité et de culpabilité?

victime de la fatalité divine mais se sent coupable. La passion la détruit en même temps que les dieux exercent cette destruction. On ne sait jamais si elle est coupable ou victime.

Idées de problèmatiques:

Comment la cruauté de ses propos la transforment 'elle en victime?
Comment Phèdre se fait elle passer pour une victime?
Comment Phèdre utilise la fatalité divine pour se victimiser?
Comment Phèdre tente-t-elle de convaincre vénus de son innocence?

CL et effet produit:

CL fatalité: "implacable"; "cruauté"; "traits on porté"; "cruelle"; "attaque un ennemi"; "venge-toi"; "déteste"

CL Culpabilité: "honte"; "Hippolyte te fui"; "bravant ton courroux"; "indigne aveu"

CL des dieux: "vénus"; "autel; "déesse"
= Phèdre est maudite par les dieux.

CL victoire: "triomphe"; "gloire"; "attaque un ennemi"; "venge-toi"; "causes"
=Phèdre est dans un rapport de conflit avec tout le monde

CL vue et ouïe: "vois"; "oreilles"; "t'écoute pas"
=ça rend présent Hippolyte

CL admiration: "ton triomphe est parfait"; "superbes oreilles"
=comme Phèdre culpabilise, elle vénère les Dieux.

Figures de style:

-Hyperbole: "ses superbes oreilles" = elle provoque les Dieux.
-Répétition: "on" = après avoir nommé Vénus et Hippolyte, elle nomme personnes; elle mais en avant sa passion.
-Périphrase: "mon époux est vivant" = elle évite de le nommé, de le rendre présent pour que se soit moins difficile.

Versification:

-Alexandrins
-rîmes suivies
-rîmes suffisantes sauf aux vers 9 et 10 (rimes riches= Phèdre provoque les Dieux puis elle s'accorde un statut divin)
-coupure à l'hémistiche: vers 2, 4, 6, 7, 20= mise en parallèle, donne des explications
-1 seul connecteur logique "mais": ses propos ne sont pas coordonnés.

Séance 3

Phèdre acte IV; scène 6

Problématique: Comment la passion et la jalousie se transforme-t'elle en folie?

   Il faut faire différents exemples(au moins 2)toujours avec de la méthode C.I.A. Eviter les paraphrases !

I- La violence de la passion

   1) Une violence dirigée contre les autres

Idée : Phèdre, animée par une violente passion pour Hippolyte, ne savait pas que celui-ci aime Aricie. Elle est la dernière à l'apprendre et c'est pourquoi elle reproche à Oenone de l'avoir laissée dans l'ignorance. A ce moment de la tragédie, elle découvre que sa passion n'est pas réciproque et qu'elle est impossible.
Exemples:
- L'hyperbole « et d'un cruel refus l'insupportable injure » vers 5, montre que jusque là, Phèdre pensait exercer un certain pouvoir sur Hippolyte
- L'hyperbole « ils s'aimeront toujours » vers 29 insiste sur le désespoir de Phèdre face à la vérité qu'elle vient d'apprendre.
- La question rhétorique « de leur furtive ardeur ne pouvais-tu m'instruire ? » vers 10 montre que même si elle veut s 'éloigner de lui, elle veut connaître tous ses faits et gestes. Les nombreuses phrases exclamatives et les questions rhétoriques à répétitions insistent sur la violence de ses mots et de l'ampleur de sont amour pour Hippolyte
Conclusion: Phèdre est atrocement frustrée par cette nouvelle et se montre violente auprès de son entourage. Persuadée de contrôler la situation, elle s'aperçoit qu'elle est impuissante.

   2)Une violence intérieure. 

Idée : Phèdre vit une situation qui la fait énormément souffrir. En effet, elle est d'une part face à un amour sincère et pur et d'autre part elle culpabilise de ressentir une passion incestueuse et non-réciproque pour son beau fils.
Exemple :
- Les nombreuses phrases exclamatives et les questions rhétoriques insistent sur l'incohérence de son discours. Nous pouvons ainsi remarquer qu'elle est entièrement désorientée

 La métonymie/personnification au  vers 25 « un front serein déguisant mes alarmes» et au vers 26 avec la périphrase « me priver de mes larmes » prouve que Phèdre tente de garder le peu de dignité qu'il lui reste en essayant de masquer sa souffrance. 

- Large champ lexical de la souffrance avec les mots « douleur » (v1), « souffert » (v3), « triste » (v17), « mort » (v19), « souffrir » (v34)... qui montrent que Phèdre a beaucoup de mal à cacher son désespoir.
Conclusion : Le fait que Phèdre cache sa souffrance montre qu'elle a une certaine fierté, mais cette passion oppressée la rend prisonnière . Elle perd donc peu à peu contact avec la réalité et s'enferme dans ses pensées.

   3)Une passion destructrice.

Idée : Phèdre se retrouve face à une passion destructrice qu'elle ne parvient pas contrôler. Elle préfère rester seule avec ses songes et son malheur. Qui est détruit ?
Exemples :
- Le champ lexical de l'amour avec les mots « tourments » (v2 et 6), « charme » (v7), « amoureux » (v15), « amante » (v31) marque l'amour de Phèdre pour Hippolyte.
- La coupe à l'hémistiche du vers 18 permet d'insister sur le fait que Phèdre cherche à échapper au soleil et donc à la malédiction qui lui vient de son ancêtre. Phèdre cherche à montrer qu'elle est victime de forces supérieures et divines. Phèdre subit donc une logique qui la dépasse et la condamne à des souffrance croissantes. Elle fait un constat lucide de sa déchéance. De plus, la passion de Phèdre est destructrice aussi bien au niveau personnel que relationnel.

II Une autre dimension de la passion : la jalousie.

   1)Dépit et frustration.

Idée : Phèdre est en quelque sorte humiliée par Hippolyte car elle pensait le maitriser d'une certaine façon. Elle se rend compte que l'éloignement qu'elle a provoquée n'a fait qu'augmenter sa flamme pour Hippolyte et la laisser sans nouvelles de lui.
Exemples :
- L'utilisation du pronom « ils » (v7) qui désigne Aricie et Hippolyte montre que Phèdre ne peut et ne veut toujours pas prononcer son prénom pour ne pas avouer explicitement son amour. Elle refuse également de prononcer le prénom d'Aricie, sans doute par dédain pour elle.
- Phèdre parle d'elle à la troisième personne : périphrases « ils bravent la fureur d'une amante insensée ! » au vers 31. Cela marque le fait qu'elle perd la raison et le fait qu'elle ne puisse pas agir sur Hippolyte la met dans une colère terrible. Elle n'ose affronter directement se sentiments
Conclusion : Phèdre est frustrée de ne pas avoir d'autorité et de ne pas pouvoir empêcher l'amour d'Hippolyte et Aricie

   2)Jalousie et humiliation.

Idée : Phèdre fait naître en elle un sentiment de jalousie qui accentue encore plus son humiliation. En effet, elle ne peut rien contre cet amour pur entre Hippolyte et Aricie et l'amour incestueux qu'elle éprouve,
Exemples :
- L'hyperbole vers 17 « triste rebut de la nature entière » insiste sur l'humiliation de Phèdre et la place même à un statut inférieur à celui de Aricie qui, elle, a obtenu l'amour d'Hippolyte.
- Les trois questions rhétoriques vers 8 montre que Phèdre reproche à Oenone ses actions et dénonce l'insolent amour de ces deux jeunes gens,
Conclusion : Phèdre n'accepte pas cet échec, cette humiliation, c'est pourquoi, elle considère cela comme une désobéissance de leur part. Par ces actes de jalousie, Phèdre alimente ses passions et ses souffrances au lieu de les fuir.

  3)De la « jalouse rage » à la folie.

Idée : En imaginant ce couple amoureux, Phèdre éprouve du dégoût et est déçue. Elle transforme cette déception e'+n une jalousie qui devient au cours du texte de la rage.
Exemples :
- La périphrase « ils bravent la fureur d'une amante encensée » au vers 30 exprime son retour à la folie. Elle s'imagine que Hippolyte et Aricie cherchent à la défier.
- La personnification « le ciel de leurs soupir approuvait l'innocence » vers 14 prouve qu'elle est persuadée que les dieux sont complices des deux jeunes amoureux et sont donc contre elle. (Les dieux sont représentés par le ciel.)
- Le champ lexical de la souffrance destructrice est également très présent dans cet extrait et cela nous prouve que Phèdre perd complètement le contact avec la réalité.
Conclusion : Sa jalousie et rend sa vision des choses complètement faussée. Elle ne pense plus qu'à cet amour qui lui échappe, cela la détruit définitivement.
Conclusion : Phèdre n'accepte pas cette échec.


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Webmestre : Stéphane FONTAINE - Lycée Germaine Tillion - Montbéliard