Fiche de synthèse du texte 5

Walid, Pauline F, Marie, Damien – 1°S - 15/20

1.  Présentation

  • La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation du XV Ième? siècle à nos jours

NB : François Rabelais est un prêtre catholique français, également médecin et écrivain humaniste de la Renaissance. Ses œuvres, comme Pantagruel (1532) et Gargantua (1534), qui tiennent à la fois de la chronique, du conte avec leurs personnages de géants, de la parodie héroï-comique, de l'épopée et du roman de chevalerie, mais qui préfigurent aussi le roman réaliste, satirique et philosophique, sont considérées comme une des premières formes du roman moderne. L'abbaye de Thélème est la première utopie de la littérature française, décrite par Rabelais dans Gargantua (première publication en 1534 ou 1535). Rabelais décrit une vie collective fondée sur la volonté générale. Les résidents, femmes et hommes, y font ce qu'il leur semble vertueux. Le système social décrit par Rabelais n'en est pas moins fragile, puisque, par définition, il tient au bon vouloir de ses membres

1.1  Période ET mouvement littéraire : au choix, supprimer ce qui ne correspond pas

NB : L'humanisme est un mouvement de pensée qui s'est développé en Italie pendant la Renaissance, en réaction au dogmatisme rigide du Moyen Age. Il propose de renouer avec les valeurs, la philosophie, la littérature et l'art de l'Antiquité classique qu'il considère comme le fondement de la connaissance. C’est une Philosophie qui place l'homme et les valeurs humaines au-dessus de toutes les autres valeurs. Mouvement intellectuel qui s'épanouit surtout dans l'Europe du XV Ie? s. et qui tire ses méthodes et sa philosophie de l'étude des textes antiques. L'humanisme propose de nouvelles valeurs fondées sur la raison et le libre-arbitre. Les Humanistes affirment leur foi dans l'être humain qu'ils mettent au centre de leurs préoccupations.

1.2  Genre : au choix, supprimer ce qui ne correspond pas

  • Roman / Nouvelle, à l’époque plutôt considéré comme un conte.

NB : Œuvre d'imagination constituée par un récit en prose d'une certaine longueur, dont l'intérêt est dans la narration d'aventures, l'étude de mœurs ou de caractères, l'analyse de sentiments ou de passions, la représentation du réel ou de diverses données objectives et subjectives.
Le terme de conte littéraire n'est pas synonyme de conte de fées ou de littérature exclusivement enfantine, contrairement à ce que son caractère volontiers fantaisiste et invraisemblable laisse souvent penser. Cette forme littéraire peut adopter des contenus très diversifiés ; elle ne vise pas nécessairement à émerveiller le lecteur, mais peut également vouloir l'édifier (conte moral, allégorique), l'effrayer (conte d'horreur), l'amuser (conte satirique).

1.3  Registre : au choix, supprimer ce qui ne correspond pas

  • Polémique

NB : Polémique, l’auteur exprime là ses idéaux et les défend.

2.  Problématique : En quoi l'éducation utopique de L'abbaye permet-elle l'éloge de la philosophie humaniste ?

3.  Le description d'une société harmonieuse

3.1  Un groupe d'exception

  • Idée : L'abbaye n'accueille qu'une infime partie de la société, en effet ces personnes sont décrites comme quasi parfait. Ils font partis de l'élite sociale et n'ont pas d'ouvertures sur le monde extérieur.
  • Exemples : Répétition du mot “bien” Pour insister sur le coté positif des personnes et appuyer leurs images parfaites

Leur appartenance sociale se reflète sur la tenue, les loisirs: “si bien nés, bien éduquées”, “joliment”, “si élégante” Ils ont une origine noble c'est une élite de la société. , et cela appuie leurs sens de l'honneur et de la responsabilité.

Des antithèse “vertueusement” “vice” qui renforce l'opposition et place les Thélémites au dessus des autres.

Champs lexical des qualités sociales “conversant en compagnie honnête” qui insiste sur l'idée d’exception , le groupe suit la décision de l'individu ainsi que leurs connaissances dans divers domaines, ce sont des humanistes. Leurs activités sont raffinées, ces qualités s'expriment aussi hors de l'abbaye dernier paragraphe “

  • Conclusion : Les Thélémites se considèrent comme supérieur aux autres et donc l'élite formés aux principes humanistes. Ils ont le sens de l'honneur et de la responsabilité.

3.2  Un esprit de liberté

  • Idée : Dans l'abbaye de Thélémes, chacun a le droit de faire ce qu'il veut quand bon lui semble ils ont une totale liberté.
  • Exemples : La doctrine exposée “ Fais ce que tu voudras” appuie l'idée de liberté et incite les thélémites à être libre, et ainsi les règles religieuses sont quasi-inexistantes. Cela nous permet de forger l’idéologie humaniste et de prouver que la liberté est primordial. Rabelais reprend la devise de St Augustin “Aime Dieu et fais ce que tu voudras” en supprimant volontairement “Dieu”, pour chercher à provoquer les lecteurs et donc marqué leurs esprits, et prouver que leur abbaye n'a pas besoin règle religieuse pour être parfaite, et libre.

Champs lexical de la liberté “libre”, “librement”, “ non par des lois” + énumération « bon vouloir, libre abritre/quand bon leur semblait ... » montre l'ouverture d'esprit, et l'insistance d'absence de contraintes, ce qui est peu conventionnelle par rapport aux abbayes classique, on peut alors parler d'abbaye inversée.

Parallélisme “quand bon leur semblait”; “ quand le désir leur venait” produit une insistance sur la liberté, et prouve qu'ils n'ont aucune lois.

Opposition entre « sujétion/liberté » appuie l'idée de l'importance de la liberté en dépit de la domination et de l'obligation de limites et de règle.

Aucune horloge, cloche soutient que l'abbaye est alors coupé du monde extérieur.

L'esprit de liberté est néanmois contraint aux choix des thélémites, seuls l'élite est choisi pour intégrer cette abbaye.

  • Conclusion : L'abbaye est coupé du monde extérieur.L'abbaye de Thélémes correspond à un idéal ; la liberté et le bonheur de l'homme est donc essentiel, aux dépends de la religion. Celle ci correspond à l'idéologie humaniste, la liberté décrites en devient une utopie.

3.3  La place de la religion

  • Idée : Dans cette abbaye, la religion est inexistante, Rabelais nous démontre que la société du moyen âge dominé par l’Église passe à une société de plus en plus dominé par les institutions politiques.
  • Exemples : Les termes spécifiquement religieux et leur utilisation : Le chapitre se déroule dans une abbaye (dernier paragraphe) + vocabulaire religieux : vice / vertu / vile/ vertueusement, mais détournés de leur contexte religieux pour ressembler à un traité de morale et de rhétorique. Rabelais assimile l’absence de liberté à un vice. Traité rhétorique : « quand » / « afin de » : raisonnement logique. Rabelais énonce la condition, la contrainte puis la conséquence. Ainsi, la contrainte de la règle est présentée paradoxalement comme une incitation à la transgression et à la faute. Champs lexical de la religion inexistant, dans cette abbaye ils n'ont pas besoin de religion, avec absence de prières.

Champs lexical du loisirs “ buvaient”, jouaient”, “chasser” exprime le manque d’implication religieuse contrairement aux mœurs habituel et renforce l’utopie d’abbaye inversée par l’auteur. .Totale liberté = « fais ce que tu voudras » Impératif paradoxal = Rupture avec les 3 vœux religieux exprimés quand quelqu’un décide de faire partie du clergé : chasteté, pauvreté et obéissance.

Pronoms “nous” implique l'auteur et les lecteurs appuis la philosophie humaniste.

Champs lexical de l'amour “mariage” Se met en opposition avec les lois religieuses.

  • Conclusion : . Par conséquent, il lui semble normal et même vertueux de combattre la servitude pour vivre libre. Ainsi, il réconcilie le choix libre et le choix raisonnable. Rabelais fais alors une critique des obligations religieuse et relève les principes premier de la foi religieuse, il veut décrire un début de vie sociale communautaire et faire disparaître l'isolement religieux.

4.  Un idéal humaniste

4.1  Le libre arbitre

  • Idée : En outre, ce texte peut être qualifié d’humaniste. Au travers une large part faite aux maximes (tournures privilégiées des humanistes), telles que « Fais ce que tu voudras »,), Rabelais livre une conception humaniste de l’homme. En outre, la conception du libre arbitre (premier paragraphe) est typique des humanistes. Si l’homme a le choix, il choisit le bien. . Les thélèmites sont donc libres dans leurs actes mais pas dans leurs pensées car une seule personne prend les décision et les autres le suivent sans réfléchir, c'est une image métaphorique de l'église .
  • Exemples : devise “Fais ce que tu voudras” → impression de liberté au sein de l'abbaye ; Champ lexical de la liberté ( libre arbitre l.2 , gens libres l.6 , liberté l.14 ) → impression de liberté ; gradation l.15-16 “Si l'un d'entre eux … tous y allaient” → liberté des actes décidés par une seule personne , preuve que les habitants de Thélèmes ne sont pas totalement libres , ils suivent les autres ; les verbes à l'impératif → servent à donner des ordres , donc pas vraiment de liberté . Et tout le paradoxe de la société que crée Gargantua, c’est que l’une de sa première règle, c’est de ne pas avoir de règle. Le champ lexical de la liberté est omniprésent (« volonté, libre arbitre, quand bon leur semblait, quand le désir leur en venait ») et fournit l’élément essentiel de cette société hors du commun.

L’ensemble du deuxième paragraphe avec utilisation du présent à valeur de vérité générale qui renforce et qualifie de texte d’idéologie humaniste.

  • Conclusion : Enfin, l’humaniste croit en l’éducation et en sa capacité à faire évoluer l’homme dans le bon sens, tout comme les habitants de Thélèmes savaient « lire, écrire, chanter… » et sont donc capables de vivre en parfaite harmonie. La liberté collective domine la liberté individuelle.

4.2  La vertu naturelle

  • Idée : Les Thélèmites sont naturellement vertueux et remplis de bonté. Rabelais expose sa thèse : l'homme est poussé naturellement à faire le bien , il est naturellement bon . Il fait aussi une critique de la religion et de Dieu , dieu est le bien en chacun de nous . Il rappelle la philosophie humaniste tout en faisant une louange de celle-ci.
  • Exemples : Champ lexical de la vertu et du bien ( bonne, vertu, honneur, … ) opposé au champ lexical du vice et du mal ( vice, affaiblis, vile, joug, … ) → l'auteur cherche à montrer la vertu naturelle qui est en chaque être humain, Rabelais renforce les qualités d'être vertueux et du naturel à faire le bien : apologie du bien L’utopie se lit dans les tournures hyperboliques : « jamais on ne vit… » surenchérit par des intensifs « si… si… si… »

Pour les hommes : les qualités de cœur (« preux-noble ») correspondent à un idéal chevaleresque de la littérature courtoise ; les qualités physiques (« vigoureux-vifs ») mentionnent la puissance musculaire en contradiction avec l’apathie (absence d'énergie) et la fainéantise dont les moines sont taxés ; les qualités de guerrier (« maniant si bien toutes les armes ») obéissent à un idéal de chevalier célestiel ou de moine investi dans la réalité, tel Frère Jean des Entommeures.
Pour les femmes : la beauté idéale (« élégantes-mignonnes ») est prédominante relativement à une intelligence ironiquement suggérée (« moins ennuyeuses ») ou encore l’habileté aux occupations féminines de couture.

  • Conclusion : Rabelais revient sur son idéal humaniste c’est vers cet idéal de perfection que tend sa pensée humaniste, égratignant au passage la rigueur formaliste de l’église, et renouvelant sa confiance optimiste en l’homme.

4.3  L'éducation

  • Idée : Le développement moral est le triomphe de la vertu et de l'absence de vice, on trouve le juste équilibre entre les personnes, mis en valeur par l'éducation des valeurs de l'humanisme commune qui y règne . Sa foi en sa bonté naturelle lui fait penser qu’un être bien éduqué se tournera vers la vertu, et que c’est la servitude et le manque de liberté qui corrompt l’homme.
  • Exemples : Appartenir à une élite aristocratique, considérée comme ce qu’il y a de meilleur : la noblesse et l’éducation ont un rôle prépondérant. Les groupes adjectivaux toujours mis en valeur par un rythme ternaire (« bien nés, bien éduqués, vivant en bonne société ») mettent l’accent sur l’accompagnement et l’environnement élitiste, la qualité de l’intégration sociale. ; gradation l.20-21 → l'éducation est l'un des principaux piliers de la société de l'abbaye ; énumération l.2-3 “ buvaient … dormaient” → nous montre que les thélèmites étaient bien éduqués ; répétition de bien → insistance sur le côté positif et sur l'éducation des habitants ; champ lexical des qualités ( éduqué, conversant en bonne société, parler cinq à six langues” → accentue le côté parfait .
  • Conclusion : Cette éducation est une utopie qui cache une critique de la société. la culture humaniste tend vers l’exhaustivité des savoirs . . À la fin du roman et avec une valeur conclusive, la description de l’abbaye reprend la critique d’une éducation archaïque et propose de nouvelles valeurs expérimentées par Gargantua, dont un système aboutit à son abrutissement, l’autre à son accomplissement. La liberté sous entend la nécessité d’un environnement social sain et d’une intégration dans une société définie par une même éducation. De ce fait, cette abbaye répond au principe humaniste de l'époque qui revalorise l'homme de son entier : le corps et l’esprit.

5.  Introduction rédigée

C'est dans ce passage qui constitue l’épilogue de Gargantua que l’auteur décrit un lieu idéal et utopiste : l'abbaye de Thélème. L’utopie constitue un moyen très utile pour donner vie par la fiction à ses théories de l’idéal social et permet à Rabelais d'évoquer implicitement les grands principes humanistes : l’éducation, la liberté. En esquissant le tableau d’une communauté unie dans une quête fructueuse et convergente du bonheur, cette description tend, à travers une description d'une abbaye inversée qu'il fait bâtir « au contraire de toutes les autres », dans laquelle les principes de la société médiévale sont niés au profit d'un microcosme totalement innovant. L’utopie de Thélème apparaît donc comme un achèvement, un point final donné à la narration rabelaisienne qui occupe une place emblématique dans le roman, même si elle laisse le lecteur sur de nombreux possibles interprétatifs en accord avec les préoccupations de la Renaissance.
C'est pour cela que nous nous demanderons en quoi l'éducation utopique de L'abbaye permet-elle l'éloge de la philosophie humaniste ?
Nous allons étudier dans un premier temps, pourquoi cette abbaye est une description d'une société harmonieuse, puis qu'elle représente un idéal humaniste.

6.  Conclusion rédigée

Malgré l'utopie des principes humanistes que représente l'abbaye de Thélèmes, Rabelais en profite pour insister sur l'importance de l'éducation de l'homme et revendique un nouveau modèle de la société plus harmonieuse où l'homme prendrait la place de Dieu. Les Thélémites ont par nature le sens de l'honneur et de la responsabilité, ils acquièrent savoirs et savoir-vivre, mais cette louange de la vertu naturelle et de la liberté s'accompagne également d'une interrogation sur la soumission de l'individu au collectif. De plus, les principes de l’abbaye sont fondés sur une seule règle, celle qu’il n’y a pas de règles mais cependant on se rend compte que leur mode de vie est très contraignant ; la devise débutant le texte nous place dans une injonction paradoxale qui oblige l'homme à être libre.

Nous pourrons ainsi nous demander en quoi la littérature permet-elle une revendication sociale ?

7.  Pistes pour l'entretien :


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